dimanche 6 juillet 2008

grand sahara:Un des deux otages autrichiens est « très souffrant »

« L’un des deux otages est très souffrant. On doit le mettre sous surveillance médicale, c’est urgent », a déclaré à l’AFP un responsable malien sous couvert de l’anonymat. Cette source n’a pas été en mesure de préciser l’identité de l’otage ni le mal dont il souffre. Il pourrait s’agir de Wolfgang Ebner, 51 ans, qui avait annoncé mi-juin à son fils qu’il souffrait du choléra et du paludisme, lors d’une conversation téléphonique qui a été le premier signe de vie depuis 110 jours. Pour rappel, M. Ebner et sa compagne Andrea Kloiber, 44 ans, originaires de la région de Salzbourg (nord de l’Autriche) ont disparu le 22 février dans le sud de la Tunisie. Selon des sources concordantes, ils se trouvent actuellement dans le nord du Mali. Les otages « auraient pu être libérés » il y a environ dix jours, « mais quelque chose n’a pas fonctionné », a affirmé par ailleurs à l’AFP le responsable malien, sans toutefois fournir de précisions.
Lors de sa conversation téléphonique, en juin, avec son fils, M. Ebner avait laissé entendre qu’il était sur le point d’être libéré, mais que l’opération était compliquée à cause de la situation sur le terrain. L’enlèvement du couple a été revendiqué le 10 mars par la branche d’Al Qaïda au Maghreb islamique (ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat, GSPC), qui avait initialement exigé la libération d’islamistes détenus en Algérie et en Tunisie. Les ravisseurs auraient également exigé une rançon de 5 millions d’euros, récemment réduite à 2 millions d’euros, selon une source proche du dossier. Vienne, qui a indiqué négocier, avec l’aide de Bamako, via des intermédiaires, a adopté pour ligne de conduite de ne commenter ni les revendications ni les ultimatums des ravisseurs. A la mi-juin, le porte-parole des Affaires étrangères autrichien, M. Launsky-Tieffenthal, avait reconnu l’existence de « progrès » dans les négociations en vue de la libération des deux otages. « Nos cellules sur place dirigées par notre négociateur Anton Prohaska travaillent activement à leur libération, mais la situation sécuritaire dans le nord du Mali, liée à des tensions entre des groupes qui ne sont pas forcément impliqués dans cette affaire, ne facilite pas les choses », a-t-il déclaré faisant allusion à la rébellion des Touareg maliens dans cette région

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La Kabylie en danger !Avec la bénédiction de l’Etat algérien, des imams et autres comités religieux "légifèrent" en Kabylie…

Les comités religieux, les comités des villages et les imams de la commune de Timzrit, pas loin de Bayet, se sont réunis au siège de la commune de Timzrit et ont établi une liste de lois religieuses dignes de l’âge des cavernes. Ces lois, inspirées sans doute par des imams islamistes en mission en Kabylie, sont un ramassis d’interdits et d’obligations religieux qui visent à instaurer un climat de guerre civile en Kabylie.
Ces imams et autres comités dénoncent la nouveauté et prêchent le retour à la "tradition religieuse". On se croirait à Kaboul sous les talibans. Ils décrètent des lois et appellent au respect stricte de celles-ci par les citoyens.
Ils interdisent la musique, les caméras, les appareils photos, la vulgarité des chansons (c’est fort probablement les chansons d’amour auxquelles ils font allusion), en revanche, ils oublient de faire des lois contre le vol, le viol, la pédophilie, la drogue, les assassinats... Pardon, c’est un oubli, ces derniers fléaux doivent relever des traditions kabyles !!
Ces comités veulent rétablir la coutume et les valeurs d’antan. Mais que connaissent-ils de nos coutumes ? Que connaissent-ils de notre Histoire ? Que connaissent-ils des valeurs ? Que connaissent-ils des lois ? Qui les a délégués à faire des lois ?
Les Kabyles doivent être plus que jamais vigilants et e pas laisser des ignares décider de leur vie. Aujourd’hui, ils se montrent en plein jour pour interdire la musique, demain ils viendront prendre nos vies et nous sacrifier sur l’autel d’Allah, toujours au nom des coutumes et des valeurs d’Arabie.
Nous publions dans cet article le document (vaut mieux dire torchon) rendu public par cette assemblée d’ignares qui s’érigent en moralisateurs des Kabyles

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azawad libre:Tinariwen

Le groupe Tinariwen développe une musique à cheval entre la culture orientale et celle d’Afrique Noire. Originaire de l’Adar des Ifoghas, il représente les jeunes Touaregs ne connaissant que le travail précaire et l’exil. Musique contemporaine aux guitares électriques blues et aux chants caractéristiques, leur place tient autant à leur poids politique qu’à leur histoire de rebelles.Les Touaregs ont du fuir le nord du Mali après deux guerres contre l'état (1963-1990), les camps libyens seront leur refuge et le lieux de la naissance du groupe au début des années 80. Plus habitués aux dunes d’Algérie, du Maroc ou du Mali, ces Kel Tamasheks ont définitivement troqué les kalachnikovs pour des guitares électriques.La rencontre avec le groupe Lo’Jo fera le reste, ensemble ils montent le Festival au Désert en 2001. En 2004, leur deuxième disque "Amassakoul”, acclamé par la critique est un succès publique qui entraînera la réédition de leur premier enregistrement The Radio Tisdas

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BURKINA FASO:Les Touaregs maliens se réfugient à Ouagadougou


Alors qu'au Mali, les combats font rage au nord du côté de Kidal entre l'armée régulière malienne et les rebelles Touareg, les premiers réfugiés commencent à affluer vers le Burkina Faso. Le pays voisin leur offre une nouvelle fois l'asile. Depuis, les années 90, le Burkina Faso reçoit régulièrement des vagues de réfugiés touaregs en provenance du Mali et du Niger. Cette année, près d'un millier d'entre eux, en provenance de Tombouctou, Kidal et Gao, a déjà franchi la frontière en quelques mois. La plupart ont été accueillis au stade du 4 août à Ouagadougou. Les autorités burkinabé craignent un afflux massif de réfugiés maliens.


En Afrique, les stades ne servent pas qu'à recevoir des équipes de football.. Depuis deux mois, le stade de Ouagadougou accueille des réfugiés touaregs maliens. Des hommes, des femmes, jeunes et vieillards ont laissé le peu qu'ils avaient, du bétail surtout, pour fuir les combats entre l'armée régulière et les rebelles touaregs. Ils craignent, comme par le passé des exactions contre les populations civiles. Issa Ag Agalass, leur porte-parole, a fait plus de mille kilomètres à pied et en camion, pour trouver refuge au Burkina Faso. Comme les autres, il a tout laissé pour fuir une situation instable où le pire est à craindre : "les gens ont peur. On a vu par le passé beaucoup de civils parmi les touaregs se faire assassiner".
Pourquoi vous n'allez pas vous réfugier à Bamako par exemple, dans la capitale ?"Non, on voit que Bamako, c'est le même problème, parce que Bamako, c'est la capitale du Mali. Dès qu''on arrive à Bamako, c'est encore les mêmes problèmes".
Trois fois par jour, un repas chaud est servi. Un plat de pattes et un peu de viande. Le reste du temps, les hommes discutent entre eux autour du thé et écoutent sans espoir, les dernières nouvelles de là-bas. Les femmes quant à elles lavent le linge et s'occupent en confectionnant des porte-clefs. Tout un symbole pour ces nomades habitués à vivre dans la liberté, sans maison ni serrure. Aujourd'hui, malgré l'ennui, la promiscuité, tous apprécient l'accueil des Burkinabe. Amdi, une jeune réfugiée touareg, s'est fait quelques amis parmi les vendeurs à la sauvette qui proposent des fruits et des cigarettes. Il remercie les Burkinabés pour "l'accueil chaleureux" qu'on leur a réservé. "Vraiment, ils ont été très gentils avec nous", ajoute-t-il.
Régulièrement, la Croix rouge burkinabée visite ce camp de fortune pour apporter des matelas et couvertures aux nouveaux arrivés et faire le point sur l'état de santé, moral des réfugiés. C'est l'occasion pour les employés de l'organisation internationale de les recenser et de remonter le moral de ceux qui ont tout perdu. Pour Karim Ouédraogo, responsable du service de recherche Croix rouge Burkina Faso, qui note avec précisions les attentes des uns et des autres, il est important de les maintenir en contact avec ceux qu'ils ont laissé sur place. "Nous mettons tout en place, insiste-t-il pour aider ces gens-là à avoir des nouvelles concernant les membres de leurs familles".
Face aux tensions grandissantes au Nord du Mali, le Burkina Faso craint l'arrivée massive de réfugiés Touareg. Cet accueil a un prix. Le pays lance un appel à la communauté internationale. Monsieur Djibril Bassolé, le ministre des Affaires étrangères burkinabé en personne a visité les réfugiés touaregs maliens au stade du 4 août, pour s'enquérir de leur sort... Pour Amadou Sanfo, chargé de la protection à la Conaref (Commission nationale pour les réfugiés), le Burkina Faso est une terre d'hospitalité. Malheureusement, les derniers évènements au Mali laissent craindre un afflux massif de population comme dans les années 90. "La seule solution, précise-t-il, face à l'afflux massif, c'est de constituer des camps. Ce que nous faisons actuellement pour pouvoir les héberger mais nous demandons à la communauté internationale également de nous assister pour qu'on puisse gérer ce flux important de personnes".
Si les Touareg, peuple fier et endurant ne se plaignent jamais, beaucoup ici, derrière les murs en béton du stade, trouvent le temps long, loin, très loin de l'immensité saharienne

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Critique littéraire:Amour de la poésie, poésie d’amour

Ces dernières années, la poésie kabyle connaît un renouvellement très important. De plus en plus de poètes, même ceux qui ont le plus baigné dans la tradition orale, écrivent leurs poésies et les publient sous forme de recueils. Parmi eux, Méziane Aïzaf vient d’éditer, à son compte, Iceqfan n wul [Débris de cœur]. "Iceqfan n wul" fait partie des titres porteurs de signifiance. L’expression connote un présent en débris, sombre et chaotique qui présuppose un passé plus ensoleillé. Paradoxalement, ces débris de cœur prennent la forme de poèmes à même de redonner le sourire. Le titre fait penser aux Fleurs du mal de Baudelaire. La douleur enfante ainsi de beaux poèmes. Deux citations sont mises en exergue. L’une est de l’écrivain autrichien Stefan Sweig, l’autre du poète kabyle Lounis Aït Menguellet. Toutes deux rappellent la place du poète qui, au lieu d’être banni de la cité... doit être, au contraire, réhabilité. Car la poésie est le refuge le plus sûr pour la langue. "C’est d’abord chez les poètes, écrit Zweig, que vous devez entendre parler la langue, chez eux qui la créent et lui donnent sa perfection…". De son côté, Aït Menguellet compare la parole poétique à un grain de blé qui se multiplie...Am uɛeqqa n yired yettfukti Mkul amkan deg-s yemɣiYefka-d tigedrin aṭas… Tel un grain de blé qui prolifère,Il pousse en tous lieuxEt engendre plein d’épis… Ces citations informent du double héritage dont se revendique le poète M. Aïzaf. S’il reste fidèle à son terroir en déclarant ouvertement son admiration pour un poète des plus consacrés en Kabylie, il n’en souligne pas moins la nécessité de s’ouvrir aux autres littératures pour enrichir la sienne. Le passage par l’Autre est souvent la meilleure façon de se connaître soi-même. En tout cas, c’est ce qui semble ressortir de l’introduction. Le recueil est préfacé par Saïd Chemakh, militant brave et invétéré et acteur indispensable de la vie culturelle amazighe. Ce dernier, au lieu de verser dans les louanges -une pratique habituelle dans les préfaces – opte pour un commentaire général sur la poésie et le poète et le rapport de l’un et de l’autre à la langue...Sur le plan thématique, l’amour, sans être exclusif, occupe une place prépondérante. L’interview réalisée par Saïd Chemakh avec le poète a déjà donné aux lecteurs un avant-goût de sa conception très novatrice de ce poète. A travers les 28 textes qui composent le recueil, l’amour forme un beau bouquet offert en hommage à la Femme. Aïzaf plaide, en féministe déclaré, pour une expression plus abondante de l’amour. Il dit à ce propos : "En chassant l’amour de notre poésie, nous chassons notre jeunesse de notre langue et une langue qui perd sa jeunesse est une langue vouée à la disparition" (Cf. l’interview) Aïzaf rêve d’écrire un poème d’amour à la mesure de "Ne me quitte pas" de J. Brel. En attendant ce poème-là, le texte "Ḥemmleɣ-kem" (Je t’aime, femme) est un bel hommage aux femmes qui peuplent les rêves des hommes et qui sont leur seul et unique secours quand ils n’ont pas le vent en poupe…Certains motifs de la poésie traditionnelle sont présents dans la poésie de Meziane, comme les formules d’appel (ay adrar...) ou encore les motifs géographiques qui rappellent la poésie de Si Mohand. Néanmoins, cela n’en fait pas une poésie traditionnelle. La subjectivité individuelle occupe une place importante et se soustrait à la loi souvent coercitive du groupe social. Les traductions en français sont l’œuvre de l’auteur. Mais, ce dernier est conscient qu’elles ne peuvent pas rendre totalement la beauté du texte originel. Ainsi, même si les sentiments comme l’amour sont des plus universels, leur expression est spécifiquement culturelle. Traduire les spécificités culturelles, voilà qui n’est pas chose aisée ! La question reste posée : Faut-il impérativement insérer les traductions françaises dans les recueils de poésie berbère

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Mali / Autriche:Contact rompu avec les otages

C’est un membre de la famille d’un des deux otages qui a contacté RFI : « Je suis inquiet, nous sommes inquiets » a expliqué M. Müller. M. Muller est un proche parent de l’otage Wolfgang Ebner, il explique que depuis maintenant 48 heures, ni lui ni les autres membres des familles des otages n’arrivent plus à entrer en contact téléphonique avec eux, or ces contacts téléphoniques étaient plutôt réguliers. « Qu’ils nous appellent, que nos parents nous appellent, pour nous rassurer », lance encore Müller.
Impossible de savoir ce que sont devenus les deux otages autrichiens. On sait que depuis quelques jours l’un des otages est plutôt souffrant, mais c’est tout. S’ils sont injoignables, c’est peut-être parce que pour des raisons de sécurité, les ravisseurs tout feux éteints ont changé d’abri avec leurs otages dans le vaste désert malien.
En tout cas, depuis maintenant 5 mois, les démarches pour leur libération mobilisent ici du monde. Les autorités maliennes sont au cœur du dispositif, et l’Autriche de son côté a envoyé sur place un diplomate chevronné, Anton Prohaska. Il est pour ainsi dire devenu le troisième otage parce qu'obligé de rester au Mali, jusqu’au dénouement de l’affaire.

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DÉCLARATION DU COMITÉ D’ORGANISATION POUR LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LA QUESTION TOUARÈGUE


DÉCLARATION DU COMITÉ D’ORGANISATION POUR LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LA QUESTION TOUARÈGUEEn 1885, les puissances coloniales décident de partager l’Afrique et de tracer des frontières correspondant à leurs territoires d’influence. Le pays touareg est alors réparti entre cinq Etats (Libye, Algérie, Niger, Mali et Burkina Faso) en dépit de la demande faite par les notables touaregs de restitution de leur pays. Cette répartition a eu pour première conséquence le démembrement des Touaregs en constituant des minorités, en marge géographique de chacun de ces Etats.Les différentes révoltes et le refus systématique des Touareg de scolariser leurs enfants ont eu notamment pour conséquences l’accentuation de cette marginalisassions de ce peuple depuis l’émergence du monde dit « moderne et développé ». Nomades ou sédentaires, les Touaregs, difficilement contrôlables, dérangent les Etats issus de la colonisation qui tentent de modifier leur mode de vie, celui-ci étant peu compatible avec le développement d’une économie capitaliste et contrôlée. Le programme accéléré de développement de l’exploitation de l’uranium en est un exemple : celui-ci est basée sur le profit rapide, sans consultation des populations et au détriment de l’humain et de son activité familiale ancestrale et de l’environnement.Près de cent ans après, dans les années 90, avec le constat d’une décroissance démographique régulière, après avoir subi dix ans auparavant la disparition de la quasi-totalité de leur cheptel, et écartée dans la gestion de leur région, une partie de l’élite Touarègue prennent les armes. Cette rébellion, qui durera cinq ans, se soldera par des accords de paix. En février 2007, devant les difficultés à obtenir l’application intégrale des accords de paix (face à une fin de non recevoir en provenance) du Pouvoir central de Niamey, de nombreux Touaregs, qui réclamaient, notamment, l’application de ces accords de paix, se regroupent au sein d’un nouveau mouvement de résistance baptisé Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ).Ce mouvement, à majorité touarègue, comprend d’autres Nigériens et groupes ethniques différents, se reconnaissant dans les revendications touarègues. Depuis cette date, des actes de violence, perpétrés de part et d’autre, ont causé la mort de populations civiles vivant au nord du pays. Cette région, mise sous « état d’urgence » par les autorités, est le théâtre d’exactions de toutes sortes perpétrées par les Forces Armées Nigériennes, exclusivement en direction de la population touarègue : destruction de bétail, exécutions sommaires, pose de mines, déplacements de populations, arrestations et détention arbitraires, presse muselée.De plus, des témoignages directs font état de graves menaces de viol sur les femmes touarègues, procédé habituel pour faire disparaitre une ethnie.Par ailleurs, les populations touarègues du Mali subissent également des injustices contre lesquelles un mouvement rebelle s’est également dressé. Les organisations signataires ci-dessous dénoncent :- les Etat Nigérien et Malien pour leur non respect des accords de paix signés en 1995 ;- l'exclusion des cadres touaregs dans l'administration locale et régionale- le régime de la propriété foncière et les conditions de l’occupation de l’espace pastoral- Le recrutement dans l'armée et les bourses aux étudiants assis sur des critères tout sauf équitables.- tout particulièrement l’Etat Nigérien pour les exactions qu’il commet sur les populations civiles du Nord Niger ;- la complicité de la communauté internationale, notamment celle de la France, des Etats-Unis et de la Chine dans leur silence face au drame que vivent les populations civiles victimes du conflit ;- la politique de non contrôle d’Areva sur les impacts néfastes au regard de l’environnement de l’exploitation de leur mine d’Arlit et des conditions de travail des employés ; Les organisations signataires ci-dessous demandent :- la cessation immédiate des hostilités et de l’état d’urgence,- la cessation des exactions militaires- la nomination d’une commission d’enquête sur toutes les exactions commises par l’armée nigérienne sur les populations civiles ;- une résolution urgente et paisible du conflit par la voie du dialogue ;- la remise des coupables devant un tribunal indépendant ;- le respect des conventions internationales, de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, de la Convention de Genève;- la libération des civils arrêtés arbitrairement et incarcérés ainsi que celle des journalistes et le rétablissement de la liberté de la presse ;- qu’une étude indépendante soit menée sur les conséquences de l’exploitation uranifère sur l’environnement (eau, air, sol, faune et flore), sur l’ensemble de la chaine alimentaire, et sur les habitants de la région et sur leur santé ;- la cessation d’attribution de nouveaux permis d’exploitation et la restitution aux populations touarègues de leurs territoires conformément à l’article 10 de la déclaration des Nations Unies du 13 septembre 2007 sur le droit des peuples autochtones ;- la nomination immédiate de cadres touaregs dans l’administration locale et régionale- la nomination d’une commission locale d’étude sur les termes d’un nouveau code pastoral- l’application des accords de 1995 et la négociation d’un nouvel accord ou programme en raison des enjeux économiques, fonciers et sécuritaires de la zone nord Niger- un statut particulier de la zone Nord.ET EXPRIMENT LEUR SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE TOUAREG EN LUTTE POUR : LE RESPECT DE SES DROITS ET DE SA DIGNITÉ LA REAPPROPRIATION DE LEURS TERRES

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La nouvelle Alliance Touareg du Niger et du Mali (ATNM)

La nouvelle Alliance Touareg du Niger et du Mali (ATNM) est-elle ouverte à des offres de médiation ? Et quelle place l’Algérie peut-elle occuper pour une médiation au mieux encore, pour un règlement définitif de la question touareg au Mali et au Niger ?
Bien entendu, ATNM est ouverte pour des offres de médiation. Pour un règlement de la question touareg au Mali et au Niger, il faut d’abord que ces Etats reconnaissent l’existence de cette nouvelle organisation politique touareg et qu’ils acceptent également que les régions touareg accèdent à une autonomie complète qui prend en compte toutes les particularités.
Hama Ag Sidahmed. Porte-parole de l’alliance touareg Niger-Mali
« Le résultat de la rupture du dialogue »
Acteur de la rébellion touareg du Mali, depuis le mouvement populaire de l’Azawad des années 1990, Hama Ag Sidahmed est également une des personnalités à l’origine des accords de paix signés entre la rébellion touareg malienne et le gouvernement malien, ceux des accords d’Alger de juillet 2006 notamment. Pourtant, Hama Ag Sidahmed est actuellement partisan et acteur de la résurgence de la rébellion touareg, dans son pays le Mali. Fils de la région du Kidal (nord Mali) qui couvrait, avec le nord du Niger, des événements mouvementés depuis mai dernier, il est, aujourd’hui, et depuis le 27 juillet dernier, le porte-parole d’une nouvelle alliance entre rebelles touareg du Niger et du Mali : l’Alliance touareg Niger-Mali (ATNM).
Depuis février dernier, la rébellion touareg a repris au Niger pour s’étendre, en mai, au nord du Mali. Cela veut-il dire que les portes du dialogue entre les gouvernements des deux pays et les responsables touareg sont vraiment fermées ?
Les portes du dialogue sont fermées au Mali comme au Niger. En effet, au Niger, l’accord signé en 1995 entre les Touareg et les autorités de Niamey à Ouagadougou est en panne. Les autorités de Niamey refusent l’application de certains points que les Touareg croient essentiels. Au Mali, exaspérés par la non-application du Pacte national de paix de 1992, dont trop de points restent en instance, et le refus de dialogue par les autorités centrales du Mali, des combattants touareg, dirigés par le colonel Hassan Ag Fagaga en coordination avec certains officiers touareg, se lèvent à nouveau et reprennent les armes pour se faire entendre le 23 mai 2006. Des négociations, trop vite menées, aboutissent à la signature de l’accord de paix à Alger en juillet 2006.
Un accord d’Alger censé sceller la paix entre le gouvernement malien et la rébellion touareg. Quelles sont pour vous les raisons de ce blocage de l’accord d’Alger ?
Depuis un an, l’accord d’Alger souffre d’un manque d’application et du détournement de ses articles prioritaires. L’Etat du Mali le réaménage sans cesse à sa guise et sans concertations avec les Touareg à l’origine des événements du 23 mai 2006. Après avoir alerté la communauté internationale sur cette situation de blocage, et quels que soient les discours à Bamako, une grande majorité de Touareg à l’origine des événements du 23 mai 2006 et d’autres qui ont constaté le refus de dialogue et le manque d’application de l’accord, vivent tout cela comme une provocation et n’ont plus d’autre solution que de reprendre les armes et demander de nouvelles négociations. C’est dans ce contexte que plusieurs événements sont survenus dans le Nord-Mali, depuis mai 2007. Ce qui se passe aujourd’hui au Nord-Mali et au Niger n’est que la résultante de ces accords non respectés, pour ne pas dire bafoués. Aujourd’hui, suite à tous les échecs de paix, orchestrés par les Etats du Mali et du Niger, il y a finalement de la part des Touareg un refus de ces accords qui n’apportent pas la paix. Nous nous trouvons dans un contexte similaire à celui de 1990 où beaucoup de Touareg se replient sur eux-mêmes et ne croient plus à un changement possible.
La résurgence de la rébellion n’est pas partagée par d’ex-rebelles touareg, au Mali comme au Niger, à commencer par Ayad Ag Ghali et Ahmada Ag Bibi, vos anciens compagnons, attachés à l’accord d’Alger pour qui la reprise des armes n’est pas la solution. Sommes-nous, là, devant une division annoncée entre « ex-rébellion » et « nouvelle rébellion » ?
Il est juste que la résurgence de la rébellion n’est pas partagée par d’ex-rebelles au Mali comme au Niger. Je pense que les Touareg doivent aussi se remettre en cause, et en partie, nous avons participé à l’échec des accords signés. Certains responsables touareg, politiques ou militaires, oublient très vite, dès qu’ils sont à l’ombre, que des milliers de combattants et sympathisants touareg les ont accompagné sous le soleil. Et les populations, après les souffrances causées par les rébellions, attendent aussi un changement meilleur. Il ne suffit pas d’approuver le soutien d’un accord, mais il faut aussi réclamer son application, puisqu’il est un cadre légal qui permet la paix et le développement. La solution militaire n’est jamais la bonne, c’est l’extrême. Mais avons-nous d’autres choix ? La suite des événements nous le dira. Il y a des divisions internes dès le départ : ceux qui soutiennent l’accord en réclamant son application haut et fort, en refusant le commerce du vent, et ceux qui font un bilan « positif » de l’accord sans son application. Oui, aujourd’hui, il y a une nouvelle rébellion militaire et politique.
Le 27 juillet dernier, une nouvelle organisation l’Alliance Touareg Niger-Mali (ATNM) est née entre rébellions du Niger et du Mali, dont vous êtes le porte-parole. Cela veut-il dire que l’Alliance démocratique pour le changement du 23 mai 2006, dont vous avez été aussi le maître d’œuvre, ne signifie plus rien ? Pourquoi cette nouvelle alliance et quels sont ses objectifs ?
Oui, le 27 juillet 2007, est née une nouvelle organisation, Alliance Touareg Niger-Mali (ATNM) après une concertation sur le terrain avec les responsables touareg nigériens du MNU présents et les Touareg du Mali en rupture de dialogue avec les autorités maliennes. Nous avons exprimé le même malaise et nous avons fait le bilan, souvent négatif, des précédentes rébellions. Nous avons pris en compte nos revendications communes. Pour moi, l’Alliance démocratique du 23 mai pour le changement est une coquille vide. Puisque tous ceux qui sont à l’origine des événements du 23 mai sont en rébellion et cette nouvelle rébellion ne concerne pas, pour l’instant, ceux que j’appelle « les retardateurs du 23 mai ».
Iyad Ag Ghali, figure emblématique de la rébellion touareg des années 1990 au Mali, entreprend des démarches avec ses ex-compagnons et à leur tête Bahanga, pour l’arrêt des combats. Comment expliquez-vous qu’il soit en marge de la nouvelle rébellion ?
Concernant les démarches d’Iyad pour tenter de calmer la tension, je pense que le moment est mal choisi. Comme je l’avais dit, il s’agit d’une nouvelle organisation Alliance Touareg Niger-Mali avec des objectifs politiques et militaires qui se bat pour la reconnaissance de la spécificité politique, culturelle et sociale des Touareg Niger-Mali. La gestion est désormais internationale et non locale. Qu’il soit en marge de la nouvelle rébellion, c’est possible, peut-être une « sagesse utile » et préfère laisser la nouvelle génération prendre le relais.Les gouvernements malien et nigérien ne reconnaissent pas cette nouvelle rébellion qu’ils réduisent à « des bandes armées ». Votre commentaire ? Vous avez raison, les gouvernements malien et nigérien ne reconnaissent pas encore cette nouvelle rébellion qu’ils réduisent à des « bandes armées ». Pour un départ, ces Etats ne reconnaîtront pas l’existence d’une situation politique nouvelle, et l’existence d’une minorité qui est devant une difficulté de ces Etats de reconnaître qu’ils n’ont jamais voulu appliquer les accords précédents. Je pense que la sagesse de l’homme l’emportera.
Hassan Ag Fagaga, signataire avec vous des accords d’Alger, a déserté, le 30 août dernier, l’armée malienne et rejoint Ag Bahanga, chef de la rébellion au nord du Mali. Est-ce à dire que les rangs de la rébellion s’élargissent ? Oui, le colonel Hassan Ag Fagaga a regagné la nouvelle rébellion depuis le 30 août. Il a toujours parlé fort pour réclamer l’application stricte de l’accord, et il a été très déçu que l’accord soit mis au passé par les autorités du Mali, accord auquel il avait cru. Il s’est donné beaucoup de patience avant d’entrer, une fois de plus, en rébellion. Oui, cela signifie que les rangs de la rébellion grossissent. Et le 2 septembre, plus de 165 Touareg avec armes et voitures ont regagné la nouvelle rébellion.
La nouvelle Alliance Touareg du Niger et du Mali (ATNM) est-elle ouverte à des offres de médiation ? Et quelle place l’Algérie peut-elle occuper pour une médiation au mieux encore, pour un règlement définitif de la question touareg au Mali et au Niger ?
Bien entendu, ATNM est ouverte pour des offres de médiation. Pour un règlement de la question touareg au Mali et au Niger, il faut d’abord que ces Etats reconnaissent l’existence de cette nouvelle organisation politique touareg et qu’ils acceptent également que les régions touareg accèdent à une autonomie complète qui prend en compte toutes les particularités.
En tant que porte-parole de la nouvelle alliance, quel message portez-vous des populations touareg au Mali et au Niger ? Etes-vous optimiste quant à un dénouement de la crise touareg ?
Le message est simple, que les populations puissent se rendre compte de l’existence des Etats qui les abritent, par des actions de développement concrètes qui tiennent compte de l’environnement, une prise en compte de l’avenir de leurs enfants. Oui, je reste optimiste quant au dénouement de la crise touareg, la sagesse des hommes l’emportera sur la violence.

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